Définition
C’est l’inflammation aiguë puis chronique de la gaine synoviale entourant les tendons long abducteur et court extenseur du pouce qui traversent tous les deux le même tunnel fibreux au bord externe du poignet en amont de la tabatière anatomique.
Le frottement des tendons entretient l’inflammation et ceux-ci augmentent de volume dans le tunnel qui est inextensible.
diagnostic
La gêne douloureuse et fonctionnelle apparaît souvent au décours d’un changement d’activité, d’un choc direct ou d’une utilisation inhabituelle de la main et du poignet.
La douleur, principal symptôme, peut irradier dans le pouce et l’avant-bras.
Elle peut être déclenchée ou augmentée par une manœuvre spécifique : le test de Finkelstein.
La tuméfaction palpable, parfois visible, traduit l’épaississement des fibres du tunnel et de la synoviale qui recouvre les tendons.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Aucun examen complémentaire n’est nécessaire. L’examen clinique suffit pour poser le diagnostic.
Traitement
Le traitement est avant tout médical avec une efficacité essentiellement durant la phase aiguë.
Au-delà de 6 mois, devant un tableau clinique rebelle au traitement médical,
la chirurgie reste la seule solution efficace.
Traitement médical
C’est la combinaison entre traitements per-os par antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens, voire l’infiltration locale de corticoïdes et la mise au repos combinée du poignet et de la colonne du pouce dans une orthèse, qui peut obtenir la guérison.
Traitement chirurgical
Il est indiqué en cas de résistance au traitement médical. Il est habituellement radical et définitif.
L’incision est minime et horizontale, dans les plis cutanés d’inclinaison radiale à la face externe du poignet.
Le tunnel est sectionné longitudinalement libérant la course des tendons extenseurs du pouce. A cette libération est souvent associée une synovectomie justifiée par l’importance de la synovite.
L’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie loco-régionale (n’est endormi que le bras) mais une anesthésie générale est toujours possible.
La surveillance post-opératoire se fait en service de chirurgie ambulatoire, mais une hospitalisation est toujours possible, selon votre état de santé, de votre situation familiale ou géographique.
Suites opératoires
Le pansement est souple et laisse les doigts et le poignet libres de leurs mouvements.
La mobilisation des doigts et du poignet doit être immédiate, le jour même, et dans les amplitudes maximales d’emblée.
Ne pas mouiller la main et le pansement avant l’ablation des fils.
Le massage de la cicatrice après ablation des fils est conseillé afin de lutter contre les adhérences sous cutanées.
Le protocole de soins post-opératoires (ordonnances, surveillance des pansements, ablation des points cutanés et contrôle clinique) vous sera délivré par votre chirurgien.
Les COMPLICATIONS
Il n’existe pas d’actes chirurgicaux sans risque de complication secondaire.
La législation actuelle nous oblige à vous informer des complications possibles liées à l’acte chirurgical qui est proposé.
La liste ne peut être exhaustive et une complication exceptionnelle peut toujours survenir, mais elle contient les principales complications rencontrées dans la littérature et dans l’expérience de chaque chirurgien.
Certaines de ces complications relèveront d’un traitement spécifique ou d’une réintervention dans un délai variable, et certaines pourront laisser des séquelles plus ou moins importantes.
Complications communes à la chirurgie de la main
Hématome
Infections
Syndrome algo-neuro-dystrophique
Accidents d’anesthésie
Complications spécifiques à ténosynovite de De Quervain
Induration cicatricielle
Douleurs persistantes liées à la synovite
Lésions nerveuses : irritation, section des branches sensitives du nerf radial
Ressaut tendineux
Les risques et la survenue de complications dépendent du stade de l’évolution de la pathologie, des techniques utilisées, de l’expérience du chirurgien et, pour une part non négligeable, du comportement du patient.
Il ne faut pas surévaluer les risques, mais prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien de la Main qualifié vous assure que celui-ci a la formation requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
mon avis
Si la ténosynovite résiste au traitement médical bien conduit au-delà de 6 mois, et que la douleur et la gêne fonctionnelle perdurent, tournez-vous vers le traitement chirurgical qui vous donnera un résultat significatif dès le jour de l’intervention à la disparition de l’anesthésie.