Définition
C’est l’inflammation voire la lésion des muscles s’insérant par leurs tendons sur la face externe du coude (épicondyle – « tennis elbow ») ou sur la face interne (épitrochlée – « golf elbow »).
La douleur est liée à l’inflammation et la dégénérescence des attaches tendineuses sur l’os.
les causes
Cette pathologie est observée chez les sportifs ou dans la vie quotidienne et professionnelle après une surcharge d’activités répétitives ou après un traumatisme par choc direct sur la face externe ou interne du coude.
signes cliniques
Les symptômes principaux sont la douleur et l’impotence fonctionnelle.
La douleur est reproduite à la pression de l’insertion de ces tendons sur le bord latéral du coude et/ou par leur mise en tension.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Dans certains cas, il est possible d’avoir recours à des examens pour étayer le diagnostic :
- Radiographies
- Échographie
- IRM
- Électromyogramme
Traitement médical
C’est l’option à privilégier en tout premier.
Peuvent être utilisé seul ou en association :
– Anti-inflammatoires et antalgiques
– Immobilisation poignet en extension
– Ergothérapie et kinésithérapie, ultrasons et/ou ondes de choc
– Infiltrations
Traitement chirurgical
Il est à réserver aux formes rebelles au traitement médical et qui datent de plusieurs mois voire années.
Il consiste à détendre les muscles concernés en réalisant la section ou l’allongement des insertions tendineuses.
Le tissu inflammatoire gênant peut également être retiré associé ou non à une résection du relief osseux épicondylien en externe ou épitrochléen en interne.
Un geste complémentaire de libération nerveuse peut aussi être réalisé (nerf radial ou nerf cubital).
L’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie loco-régionale (n’est endormi que le bras) mais une anesthésie générale est toujours possible.
La surveillance post-opératoire se fait en service de chirurgie ambulatoire, mais une hospitalisation est toujours possible, selon votre état de santé, de votre situation familiale ou géographique.
Les COMPLICATIONS
Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complication secondaire.
La législation actuelle nous oblige à vous informer des complications possibles liées à l’acte chirurgical qui est proposé.
La liste ne peut être exhaustive et une complication exceptionnelle peut toujours survenir, mais elle contient les principales complications rencontrées dans la littérature et dans l’expérience de chaque chirurgien.
Certaines de ces complications relèveront d’un traitement spécifique ou d’une réintervention dans un délai variable, et certaines pourront laisser des séquelles plus ou moins importantes.
Complications communes à la chirurgie
Hématome
Infections
Syndrome algo-neuro-dystrophique
Accidents d’anesthésie
Complications spécifiques à la compression du nerf cubital
Raideur articulaire du coude
Persistance de troubles sensitifs ou moteurs
Plaie directe du nerf radial ou cubital
Cicatrice douloureuse et gonflée
Absence d’amélioration clinique
Les risques et la survenue de complications dépendent du stade de l’évolution de la pathologie, des techniques utilisées, de l’expérience du chirurgien et, pour une part non négligeable, du comportement du patient.
Il ne faut pas surévaluer les risques, mais prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien de la Main qualifié vous assure que celui-ci a la formation requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
mon avis
Pathologie ingrate particulièrement difficile à traiter rapidement et avec efficacité.
Le traitement chirurgical ne doit être envisagé qu’après avoir épuisé les possibilités médicales, et jamais à l’issue de la 1ère consultation.
N’allez sur la table d’opération qu’après avoir compris que la chirurgie n’est pas le traitement de choix et qu’il n’est efficace qu’une fois sur deux. Cela veut dire que la chirurgie de reprise est périlleuse et qu’il est possible qu’il n’y ait jamais de guérison…